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Alain Abrigo et Michel Santinelli, fers de lance du Marché de la Truffe

À l’occasion de la première édition du Marché de la Truffe sur la commune, le samedi 27 janvier de 10h à 17h sur le parvis de l’Hôtel de Ville, nous nous sommes entretenus avec ses deux principaux organisateurs, Alain Abrigo, du Lions Club Saint-Laurent-Var-Mer, et Michel Santinelli, président du syndicat des trufficulteurs des Alpes-Maritimes.  

Quelles valeurs souhaitez-vous transmettre au travers de ce marché ?

Alain Abrigo : On espère démocratiser le produit. Même s’il s’agit d’un champignon d’exception, de par son prix et sa rareté. Ce marché est aussi l’occasion de véhiculer le plaisir de la bonne cuisine, dans une idée de partage mais aussi de solidarité vis-à-vis des enfants malades de l’hôpital Archet.

Michel Santinelli : Nous souhaitions en effet mettre ce produit à la portée de tous. Financièrement, à raison de 10g/personne, 13 € suffit. C’est un produit incontournable sur la région, près de 50 % de la production française y est réalisée. 

Le milieu de la truffe, ses traditions, son histoire, sont-ils vecteurs d’un lien social fort selon vous ?

M.S. : Absolument. C’est une culture bien particulière, qui requiert un entretien de l’espace et fait intervenir la notion de confiance. Nous sommes très liés au sein du syndicat des trufficulteurs mais si l’un d’entre nous ne respecte pas les règles, il risque l’exclusion.

A.A. : Cet événement a été pensé pour être accessible au plus grand nombre, et pour fédérer tous les publics. Le lien social dont vous parlez ne doit pas simplement s’exercer entre les membres d’une élite. Il faut rompre avec cette idée et c’est ce que nous essayons de faire avec ce marché.

La truffe attire-t-elle un public de plus en plus large selon vous ?

A.A. : Il me semble en effet. Dans la région, nous faisons tout pour en tout cas. Le Département est prêt à nous aider et nous offre déjà les subventions nécessaires aux plantations, tout comme certaines communes, dont Saint-Laurent-du-Var, qui nous accueillent et nous aident à organiser ce genre de manifestations. Ce nouvel engouement est sans doute lié aussi à cette envie de mieux se nourrir, et la truffe fait partie de cette grande cuisine française.

M.S. : L’engouement est réel, même si la production de truffes est nettement en baisse. 2017 a été très pauvre en récolte, à cause de la sécheresse. Après, il y a une curiosité qui se créé autour de la truffe, de sa recherche, de son histoire, de sa sexualité même. Je parlerai de ces sujets dans ma conférence samedi, à 15h30 au théâtre Georges Brassens. Ce sera l’occasion d’échanger avec le public.

  • Titre: Alain Abrigo et Michel Santinelli, fers de lance du Marché de la Truffe
  • Date de publication: 26 jan. 2018
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