La commune accueille deux équidés dédiés au débroussaillement écologique

L’initiative est originale et 100 % bio. Saint-Laurent vient d’acquérir deux ânes, baptisés « Fernando » et « Charly », afin de débroussailler et nettoyer environ 4,5 Ha de terrains communaux, et plus particulièrement ceux concernés par les obligations réglementaires liées au Projet de Prévention des Risques d’Incendies de Forêts (PPRIF).

Dans un premier temps, l’enclos, agrémenté d’une clôture solaire et d’une cabane, destinée à abriter les deux équidés et réalisée par les ateliers municipaux, sera repositionné toutes les trois semaines sur une parcelle de terrain différente, tout autour du Moulin des Pugets, soit sur une surface de près de 9 000 m².

Cette action permettra ainsi à la municipalité, par le biais de son service Espaces Verts, de renforcer son action en faveur du développement durable, dans le cadre des orientations prévues par l’Agenda 21 métropolitain. Cette démarche donnera aussi l’opportunité à la ville de réaliser des économies quant à l’entretien des espaces verts, en évitant le recours à un prestataire extérieur.  

Joseph Segura, maire de Saint-Laurent-du-Var, souligne qu’« au-delà du débroussaillement écologique, ces deux ânes, qui étaient maltraités et qui ont été récupérés par le biais de la coopérative agricole, vont pouvoir évoluer en toute tranquillité dans ce périmètre naturel. L’important est de joindre l’utile à l’agréable. Je suis très heureux que l’on ait des animaux sur notre territoire ».

Pour accueillir les deux équidés au Moulin des Pugets, les 72 élèves de l’école Sainte-Pétronille, encadrés notamment par la directrice de l’établissement, Jennifer Divelec, se sont rendus sur place dans le cadre d’une opération pédagogique de sensibilisation au développement durable.

Françoise Benne, adjointe à la jeunesse et à l’éducation, explique : « Je suis ravie de cette acquisition et de la présence des élèves de l’école Sainte-Pétronille pour l’occasion. Cette démarche vise à sensibiliser les enfants au respect de l’environnement, dans un rapport à l’animal qui soit à la fois ludique et pédagogique ».

Danielle Hebert, adjointe au développement durable, rappelle par ailleurs la rapidité et l’efficacité avec lesquelles ce projet a été conduit.

« Les coopératives agricoles de Saint-Laurent-du-Var et de Nice ont collaboré de concert pour permettre à ce projet d’aboutir dans les meilleurs délais et pour définir les meilleures conditions de transport, d’accueil et d’épanouissement des animaux. C’est une initiative importante qui revalorise le patrimoine agricole local ».

En outre, la commune s’est engagée depuis longtemps dans le traitement « zéro phyto » dans les parcs et jardins mais aussi dans la lutte biologique et notamment la gestion différenciée des espaces verts. Le recours à ces animaux herbivores complète ainsi ces demandes liées au développement durable et s’inscrit dans le travail à venir concernant la création d’une ferme pédagogique à Saint-Laurent-du-Var.