Articles

Les Stentors, des voix d’exception au diapason

C’est à l’occasion de l’ouverture de la saison culturelle que le groupe « Les Stentors », composé de Mathieu Sempéré (premier ténor), Mowgli Laps (second ténor) et Vianney Guyonnet (baryton), s’est produit le 14 septembre dernier sur le parvis de l’Hôtel de Ville. Nous avons eu le plaisir de poser quelques questions à Mathieu Sempéré en exclusivité.

Connaissez-vous la région ou même la commune de Saint-Laurent-du-Var ?

J’ai de la famille à Cassis, et je connais bien la région du Var sinon, où je suis venu me baigner  à plusieurs reprises, mais je n’ai jamais eu l’occasion avant cela de venir à Saint-Laurent-du-Var. Je suis très heureux d’y être invité avec les autres membres du groupe et nous y reviendrons sûrement par la suite.

D’où est née l’envie de former « Les Stentors » ?

Tout a commencé sur une initiative d’une maison de disque il y a 10 ans, qui cherchait à monter un groupe de chanteurs lyriques. Suite au casting, j’ai été retenu avec trois autres chanteurs. On ne se connaissait pas mais on est devenus très proches. C’est avant tout une histoire de copains qui continue de s’élargir avec le public.

Comment parvient-on à mêler le chant lyrique et la variété française ?

Il y a de toute façon un élément commun, la voix. Après, le chant lyrique se pratique sans micro, à l’inverse de la variété. Ce sont deux approches différentes, qui requièrent une technique différente, mais l’on prend autant de plaisir dans l’une comme dans l’autre. Cela nous permet aussi de réadapter des chansons, en proposant une écriture à trois voix.

Justement, l’essentiel de votre répertoire est constitué de reprises. Est-ce une façon de créer un lien immédiat avec le public ? Quelles perspectives offre cet exercice artistiquement ?

L’idée est de recolorer des morceaux déjà existants, qui font partie de la mémoire collective. Cela créé naturellement un lien fort avec le public, que l’on fait participer durant nos concerts. C’est une immense joie, à chaque fois, d’entendre le public donner de la voix sur des chansons qui continuent de traverser les âges et les générations. C’est un peu comme recréer une bulle dans laquelle nos pensées se tournent vers nos ancêtres. Nous avons notamment repris « Le Chant des partisans » avec cette idée de transmission en tête.

Votre nouvel album « Tour de France » dresse un panorama musical de plusieurs régions françaises. Cet album marque-t-il une évolution dans votre parcours ?

Il est dans la continuité directe de nos premiers albums, je pense à « Voyage en France » et « Histoire de France ». En ce sens, on peut parler de retour aux sources. Ce nouvel album vient répondre aux demandes de certains spectateurs, qui regrettaient que certaines régions soient absentes de nos reprises. On y chante « La dame de Haute-Savoie », « En passant par la Loraine », « Le Loir-et-Cher », ou encore « Les Champs-Elysées ». La nouveauté, en revanche, c’est qu’il s’agit de notre premier album à trois, nous avions toujours été quatre auparavant.

Comment envisagez-vous la suite ? Travaillez-vous déjà sur d’autres projets ?

Il y aura la tournée de Noël d’abord, en ce qui nous concerne tous les trois. Je m’apprête autrement à sortir un album en solo en septembre, intitulé « Engrenage symphonique ». J’ai fait appel à plusieurs auteurs, qui avait déjà travaillé avec Garou, Linda Lemay ou Patricia Kaas par exemple, et j’ai puisé l’inspiration dans le répertoire classique en intégrant des instruments électroniques, pour un rendu plus moderne.

  • Titre: Les Stentors, des voix d’exception au diapason
  • Date de publication: 17 sep. 2019
Top