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Bernard Minier, auteur à succès et président d’honneur du Festival du Polar

Fruit d’une dynamique culturelle qui ose et se renouvelle, le Festival du Polar débarque à Saint-Laurent-du-Var pour une première édition prestigieuse, le week-end du 28 et 29 avril, en salle Louis Deboulle. Un évènement unique dans la région qui entend rassembler les plus fervents défenseurs et lecteurs de romans policiers mais aussi les quelques curieux et néophytes en la matière.

Parmi les auteurs de renom présents pour l’occasion, Bernard Minier interviendra en tant que président d’honneur du festival et présentera son dernier livre « Sœurs » ainsi que les deux premiers épisodes de la série « Glacé », adaptée de son roman éponyme. Nous avons eu l’occasion de lui poser quelques questions en amont, afin d’évoquer avec lui ses influences, son actualité et l’importance d’une telle manifestation.

 

Quel président d’honneur voulez-vous être pour le Festival du polar de Saint-Laurent-du-Var ?

C’est une grande responsabilité et une grande fierté. Je serai un président d’honneur tout sauf jupitérien. J’irai à la rencontre des lecteurs, c’est ce qui me plaît avant tout dans cet exercice, même si prendre la parole en public n’est pas dans mes habitudes. C’est aussi l’occasion de sortir de chez moi, de parler du genre du Polar dans une région que je connais bien et que j’apprécie énormément. Évangéliser le Sud-Est avec le Polar, telle est ma mission (rires).

Pourquoi avoir fait du polar votre genre de prédilection ? Que permet-il d’exprimer par rapport aux autres genres littéraires ?

Je n’avais rien d’un spécialiste du Polar au départ. Quand j’ai écrit « Glacé », j’ai abordé le roman comme un pur exercice de style. J’ai toujours vu le Polar comme un coup de poing dans la figure. J’aime beaucoup cette phrase de Jean-Patrick Manchette : « Le Polar est une littérature en crise ». Cela décrit bien le genre selon moi.

Quelles sont vos influences ? Avez-vous à cœur de connecter vos œuvres à l’actualité ?

Elles sont nombreuses. Je pourrais citer des auteurs comme Michael Connelly, Thomas Harris, Henning Mankell. Il y en a d’autres qui remontent à l’enfance et qui ne m’ont jamais quittés, Robert Louis Stevenson, Conan Doyle, H.P. Lovecraft. Ce qu’on lit dans notre jeunesse a un véritable impact sur nous. Pour l’actualité, j’y suis forcément attaché. Brosser le portrait de la société contemporaine, ses mutations, ses menaces, c’est ce qui m’intéresse, comme pour les auteurs scandinaves, qui n’oublient jamais le fond social dans leurs romans policiers. Le genre du Polar se diversifie constamment, il peut s’inscrire dans un contexte historique, fantastique, les possibilités ne manquent pas.

Pouvez-vous nous parler de votre prochain roman ?

Il s’intitule « Sœurs » et sortira ce mois-ci. Il raconte le rapport entre les auteurs et leurs fans. J’évoque aussi le changement qui s’est opéré entre 1993 et 2018 quant aux moyens mis en place par les services de la police pour résoudre une enquête, notamment grâce aux nouvelles technologies. Je suis très heureux de pouvoir le présenter à l’occasion du festival.

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  • Titre: Bernard Minier, auteur à succès et président d’honneur du Festival du Polar
  • Date de publication: 12 avr. 2018
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