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« C’était il y a deux ans, c’était comme si c’était hier »

Il y a deux ans, des attentats faisaient 130 morts – dont 7 terroristes – et près de 500 blessés dans Paris et à Saint-Denis. Des attaques coordonnées qui, dix mois après Charlie Hebdo et l’Hyper Cacher et huit mois avant Nice, frappaient la France avec une violence inouïe. Au-delà des témoins et victimes, ces événements tragiques ont bouleversé les sauveteurs – secours, pompiers, médecins, policiers – et, également, toute la nation, comme en témoignent les milliers de mots conservés aux Archives de Paris. Deux ans plus tard, les larmes sèchent, mais le chagrin demeure. Deux ans après, l’indicible souffrance est toujours là, celle que le courage dissimule mais que le coeur ressent toujours. Les morts du 13 Novembre restent dans nos mémoires meurtries. Les blessés qui affrontent un calvaire, les survivants minés par un souvenir à la fois brutal et lancinant, les familles décimées, les amis affligés, méritent notre solidarité, notre fraternité, comme ils méritent l’amitié et la fraternité de la nation tout entière. Une pensée plus particulière pour notre Laurentine Stéphanie Trouvé et à son compagnon Mathieu, tous deux blessés lors des attentats de ce 13 novembre 2015. Les fanatiques voulaient tuer le bonheur. Ils ont atteint leur cible: depuis deux ans, on n’est plus heureux sans mélange. Toujours l’image des victimes se superpose à l’insouciance, toujours la menace de l’attentat pèse sur les âmes. Pourtant ils ont échoué. La « génération Bataclan » a refusé de céder. Face à la barbarie, on continue de refuser une barbarie. On défend, encore et toujours une certaine idée de la civilisation, qui réclame justice, qui sait se défendre, qui soutient les efforts de l’Etat pour combattre les ennemis de la liberté. Mais qui le fait en respectant les principes de cette liberté.

 

  • Titre: « C’était il y a deux ans, c’était comme si c’était hier »
  • Date de publication: 12 nov. 2017
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