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Les Laurentins témoignent pour le centenaire de l’armistice de 1918

C’est sous l’impulsion du service des archives que sera commémoré sur la commune, du 5 au 16 novembre, le centenaire de l’armistice du 11 novembre 1918. Une grande manifestation au cours de laquelle il sera possible de replonger dans cet épisode tristement célèbre de notre Histoire, au travers notamment de l’exposition « La Grande Guerre, témoignages des Laurentins », qui sera inaugurée le mercredi 7 novembre à 11h en salle Annie-Mari Roustan dans le vieux-village.

Une exposition bien particulière dans la mesure où elle a été réalisée à partir d’objets et de photos collectés auprès des Laurentins et ayant appartenus le plus souvent à leurs grands-parents ou arrière-grands-parents. Un travail de collecte de longue haleine qui a aussi permis de recueillir certains témoignages précieux et poignants.

 

« Mon grand-père - de son nom Sergent Edmond - était un amputé de l’amour. Il a vu ses frères d’armes mourir à la guerre, cela ne s’oublie pas. Il nous a quittés à 103 ans, en 1999, on peut dire que sa vie a été bien remplie », raconte Frédéric Durini, délégué général de l’Union des Blessés de la Face et de la Tête (UBFT), anciennement « Les Gueules Cassées ».

 

D’autres histoires nous ont été rapportées, sur des destins parfois extraordinaires, comme ce fut le cas pour Marcel Guillot, réserviste d’abord mobilisé dans l’infanterie puis dans un régiment d’automitrailleuses. Sa petite fille, Florence Longuemart, nous en a dressé un portrait étonnant :

 

« Il a été soupçonné d’espionnage puis interné une première fois en 1915, avant  de s’évader en se faisant passer pour infirmier-brancardier. Quelques temps plus tard, il a de nouveau été fait prisonnier, et a réussi une fois encore à s’évader. Il ne manquait pas de courage ».

 

Martine Bussat ou encore Dominique Petry-Amiel nous ont aussi retracés le parcours de leur grand-père respectif, mais aussi de leur grand-mère respective, admettant par ailleurs que « c’est en vieillissant que l’on s’intéresse à l’histoire familiale, que le passé se rappelle à nous ».

Enfin, Danielle Clericy a évoqué le sort tragique de son grand-père, Antoine Clericy, mort à la guerre en 1916 à l’âge de 34 ans, avant de mentionner un événement tout à fait atypique.

 

« Après la mort de mon grand-père, ma grand-mère s’est retrouvée en grande difficulté pour élever mon père, encore enfant et considéré comme orphelin de guerre. Heureusement, c’est grâce à la Fraternité Franco-Américaine et aux dons d’un généreux bienfaiteur que ma grand-mère a pu subvenir aux besoins de mon père ».

 

Des témoignages qui, au-delà de l’ampleur historique de la Grande Guerre, mettent en lumière le courage indéfectible d’hommes et de femmes que la vie n’a pas épargnés.

 

Voici les noms des donateurs ayant participé à la collecte : Léonard Bonnard, Danielle Clericy, Dominique Petry-Amiel, Jacques Dalmasso, Henri Panse, Léon Lelong, Fred Durini, Andrée Roulant, Paul Persat, Eliane Borde, Patrice Castillon, Jean Verhaeghe, Georges Legal, Gilbert Charbit, Yvette Ferniot, Carmen Bormida, Micheline Bacrot, Philippe de Poli, Martine Bussat, Florence Longuemart, Anne Madrennes, Arnaud Colin, François Mace-Picon, Charles Mari.

L'exposition est ouverte au public dès le 5 novembre, tous les jours entre 16h30 et 18h30, les mercredis et le week-end du 10 et 11 novembre entre 14h30 et 18h30.

Pour tous renseignements complémentaires, vous pouvez contacter le service des archives au 04 92 12 42 41.

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  • Titre: Les Laurentins témoignent pour le centenaire de l’armistice de 1918
  • Date de publication: 29 oct. 2018
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