Qualité des eaux et surveillance des rejets : la commune mobilisée

Très engagée sur le plan environnemental, la municipalité veille à la protection de ses milieux naturels à travers différentes actions, menées de front avec ses partenaires dont la Métropole Nice Côte d’Azur, l’Agence de l’Eau Rhône Méditerranée et Corse, la Chambre de Commerce et d’Industrie Nice Côte d’Azur et la Chambre de Métiers et de l’Artisanat de région Provence-Alpes-Côte-D’azur. 

 

Des eaux de baignade sous contrôle

C’est dans le cadre du projet de requalification du littoral que les plages et le site Natura 2000 de l’embouchure du Var font l’objet d’une surveillance accrue. 

L’enjeu premier est d’assurer la qualité des eaux de baignade et la protection de la biodiversité contre les risques de pollution dus au rejet naturel du lit du Var en bord de mer lors de fortes précipitations.
Après des épisodes pluvieux sur le littoral et à chaque fois qu’il pleut dans l’arrière-pays, la collectivité appliquera un principe de précaution prévenant ainsi tout risque de dépassement des normes bactériologiques. Elle interdira momentanément la baignade en attendant le résultat des analyses.

L’expérience montre que lorsqu’il y a de fortes pluies localement on doit fermer les plages rapidement après l’épisode pluvieux pour les ouvrir heureusement assez rapidement derrière aussi car les épisodes se dissipent relativement vite. 
La problématique est plus complexe avec les pluies de l’arrière-pays du Var car elles ont aussi un impact qui a été démontré par les analyses des années précédentes sur notre qualité des eaux de baignade mais avec un effet différé.

Joseph Segura très impliqué dans la sécurité des personnes a mis en place une veille active pour prévenir les risques et protéger nos plages d’une éventuelle pollution d’eau pluviale en provenance du lit du Var, rabattue par les courants marins d’est.
Suite à la directive européenne du 15 février 2006 (2006/7/CE) (1) des prélèvements sont ainsi réalisés par l’ARS et par la commune avec l’aide de la métropole,  et participent d’un suivi bactériologique essentiel à la résolution de ce phénomène. 

Vivement sollicités par la commune, les services de l’État répondront présents sur ce dossier, comme sur celui des intrusions humaines, non-autorisées, au niveau du secteur Natura 2000, site d’intérêt majeur pour l’avifaune.  Danielle Hebert ajoute qu’ « un double arrêté, préfectoral et ministériel, de protection de biotope est en cours d’élaboration afin de renforcer la réglementation du site et une verbalisation plus aisée, en cas de dérangement des espèces. Cette procédure permettra de faciliter la surveillance de la zone par une mutualisation des différentes autorités de police ».

Nous sommes la seule commune balnéaire à nous situer dans un estuaire tel que le Var. C’est pour cela que nous connaissons ce problème. Comme d’autres villes d’estuaire en France. Le paradoxe, c’est que nous sommes l’une des seules communes de France dont les plages avancent. Partout en France, on parle du recul du trait de côte. Le recul du trait de côte c’est le fait que l’eau monte progressivement et donc que la mer se rapproche  des zones d’habitation.  Notre ville est une des rares communes de France où se produit le phénomène inverse : le trait de côte avance vers la mer.

A ce stade, nous sommes en phase d’études pour trouver la solution qui pourrait consister à évacuer du limon par dragage ou à supprimer des épis rocheux qui ont été réalisés à l’origine pour protéger des coups de mer. Des études de courantologie sont menées actuellement et une analyse de  la composition du limon apporté par le Var sera prochainement lancée pour étayer les différents scenarios d’amélioration.
Aujourd’hui, nous avons pu obtenir que Le secrétaire d’Etat, Sébastien Le Cornu suive de près cette problématique et les résultats de ces études et envisage de se déplacer chez nous. Le Préfet est déjà à notre écoute et les services de l’Etat nous accompagnent sur ce dossier.

(1)    2006/7/CE. La qualité des eaux de baignade est réglementée par la Directive européenne du 16 février 2006 (2006/7/CE). Elle fixe à 1000 le seuil des bactéries Escherichia coli pour 100 mL, et 370 pour les entérocoques fécaux.
 

 

Station d’épuration au top !

Achevé avec succès en mai 2014, le programme de réhabilitation et d’extension de la station d’épuration continue de porter ses fruits. Inscrit dans la politique d’assainissement de la ville, cette opération, financée à hauteur de 30 millions d’euros par la Métropole Nice Côte d’Azur, garantit des niveaux de rejets plus stricts que ceux imposés et un meilleur traitement des effluents des villes de Saint-Laurent-du-Var, Saint-Jeannet, la Gaude, préservant ainsi l’embouchure du Var.

 

Eaux Top

Depuis 2011, dans le cadre de la démarche « Eaux Top », la commune œuvre au contrôle de ses entreprises et commerces afin de lutter contre les pollutions industrielles. Plus d’une quarantaine d’établissements ont déjà été diagnostiqués conformes à la réglementation.  « Cette opération est particulièrement importante, dans la mesure où elle s’inscrit dans le cadre du projet d’intérêt national Éco-vallée de la Plaine du Var et au cœur du projet d’extension du parc d’activités. C’est une initiative exemplaire, qui n’occasionne aucun désagrément supplémentaire pour l’entreprise », explique Danielle Hebert, adjointe au développement durable.

En associant les entreprises à l’effort environnemental, grâce aussi aux subventions allouées par l’Agence de l’Eau Rhône Méditerranée et Corse, qui ont couvert 30 à 60 % du montant des investissements, la commune privilégie une démarche avant tout incitative. Démarche qui se prolonge en collaboration avec l’Agence Régionale de Santé (ARS) autour de la préservation des milieux aquatiques notamment.

« Du fait de sa situation géographique, à proximité de l’embouchure du Var, la commune est soumise à un certaine nombre de problématiques qui imposent une intervention conjointe de l’ensemble des acteurs compétents et de l’État, en lien avec nos services », précise Joseph Segura, maire de Saint-Laurent-du-Var.

 

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