Articles

« Rouvrir le monde » avec Emma Ménard, pour l’amour du cirque

Fin de notre tour d’horizon des artistes intervenant sur la commune cet été dans le cadre du projet « Rouvrir le monde », avec Emma Ménard de la compagnie Zuzurelone. Pour les maternelles, voici l’occasion de s’initier aux arts du cirque au travers d’ateliers animés à l’accueil de loisirs des Pugets.

Nous avons pu nous entretenir avec l’artiste afin de mieux appréhender son rôle au sein de la compagnie mais aussi la diversité et l’évolution des arts du cirque.

Qu’est-ce qui vous a encouragé à intégrer le milieu du cirque ?

Cela remonte à l’enfance, quand ma marraine m’emmenait au cirque Bouglione. De fil en aiguille, l’idée d’en faire mon métier a fait son chemin, j’ai intégré le Centre National des Arts du Cirque (CNAC) à Châlons-en-Champagne, puis suivi des formations et obtenu mon doctorat en théâtre russe, qui privilégie surtout le mime et la gestuelle. C’est par cette dimension plus théâtrale que je suis entrée dans l’univers du cirque.

Quelles sont vos fonctions au sein de la compagnie ?

Je suis artiste employée, responsable de la partie spectacles et aussi des cours proposés le mardi, à destination des enfants, adolescents et adultes. Pour les spectacles, la compagnie se déplace désormais essentiellement dans la région PACA. Il fut une période où je travaillais beaucoup à l’étranger avec Alain Vétillart, directeur artistique de la compagnie, puis on a préféré s’établir à Saint-Laurent-du-Var, qui était sa ville d’origine.  

Les arts du cirque ont-ils évolué avec le temps, en termes de pratique mais aussi en termes de représentation dans l’inconscient collectif ?

Oui, énormément. Beaucoup d’écoles de cirque ont été créées un peu partout en France. Je pense à l’Académie Fratellini mais aussi au CNAC donc. La passion du cirque se transmettait auparavant de père en fils. Aujourd’hui, cela se fait différemment, plus spontanément. Les animaux n’occupent plus le haut de l’affiche, on se tourne davantage vers le spectacle poétique, c’est le cas du Cirque Plume ou du Cirque du Soleil. Pour le public, c’est toujours l’envie d’être transporté dans un autre monde qui préside.

En quoi ces ateliers s’inscrivent dans la continuité ou diffèrent des séances que vous animez habituellement ?

Cela s’inscrit dans la continuité, à travers une initiation aux arts du cirque, jonglerie, équilibre sur boule, travail des personnages aussi, sans oublier la sculpture de bulles. J’interviens beaucoup dans les clubs ados, les projets scolaires, et ma façon de procéder reste la même, notamment auprès d’enfants. Je leur montre d’abord puis ils essaient ensuite. 

  • Titre: « Rouvrir le monde » avec Emma Ménard, pour l’amour du cirque
  • Date de publication: 10 aoû. 2020
Top