Institut Arnault Tzanck : du cœur à l'ouvrage

Moins d’un an après l’inauguration de son 3e Centre de consultation, l’établissement de soins laurentin a lancé le chantier d’un nouveau bâtiment qui sera consacré à 100 % à ses activités médico-chirurgicales de cardiologie : l’Institut du cœur Jean Louis Noisiez.

C’est la rencontre de deux hommes. Deux bâtisseurs soucieux des autres. De cette amitié entre le docteur Jean-Marie Salvadori, président de l’Institut Tzanck, et Jean Louis Noisiez, entrepreneur, patron-fondateur de GSF, est né un projet d’envergure : la création d’un institut du cœur.

L’idée, c’est de regrouper l’ensemble des activités médico-chirurgicales de cardiologie de l’Institut sur un même site, dans un bâtiment ultra-moderne et doté des meilleurs équipements disponibles. Un bâtiment remarquable, conçu en cascade pour s’intégrer à son environnement collinaire, végétalisé et qui a obtenu le label « Bâtiment durable méditerranéen » pour le choix des matériaux, les économies d’énergies, l’accessibilité... À l’intérieur, une surface de plus de 22 000 m^² dédiée à la cardiologie, dont 5 000 m^² de plateaux techniques (avec 9 salles opératoires) conçus avec le concours des médecins qui y travailleront. Un projet à 110 millions d’euros qui n’a pu voir le jour que grâce à la contribution exceptionnelle de la Fondation Jean Louis Noisiez. Cet institut du cœur permettra les prises en charge diagnostiques et thérapeutiques des affections du cœur. Il sera doté d’un « cardiolounge », un lieu conçu pour un accueil efficace et en toute sécurité des patients en ambulatoire. Le nouveau bâtiment abritera également des espaces consacrés à l'enseignement, à la recherche et l'innovation, à l'accompagnement des usagers et la promotion de la santé.

Cet aménagement est central pour l’Institut Arnault Tzanck tant la cardiologie est, depuis l’origine, au cœur de son activité. L’excellence des soins en la matière prodigués à Saint-Laurent-du-Var a conduit le département de cardiologie médico-chirurgicale, classé aujourd'hui ESPIC – Établissement de Santé Privé d'Intérêt Collectif – à devenir centre de recours de l'est de la région PACA, pour la chirurgie cardiaque et la réanimation cardiaque. Acteur, de ce fait, du Service Public Hospitalier, il est « l'unique établissement dédié à la prise en charge des situations complexes et de recours en cardiologie médico-chirurgicale au sein du Groupement Hospitalier de Territoire », souligne Michel Salvadori, directeur de l’Institut.

Qui était Jean Louis Noisiez ?
Décédé le 1er novembre 2022, Jean Louis Noisiez était le fondateur du groupe GSF, spécialisé dans le service aux entreprises. Pendant 60 ans, il dirigera cette entreprise florissante qui emploie plus de 40 000 collaborateurs. Pendant 5 décennies, il a aussi été un généreux mécène du monde médical. Une action qui se prolonge aujourd’hui grâce à la Fondation Jean Louis Noisiez créée il y a 10 ans. Fondation qui est le principal financeur aujourd’hui du futur Institut du cœur laurentin.

INTERVIEW
Michel Salvadori : « Une prise en charge optimale de nos patients »

Qu’est-ce qui va changer avec la création de cet Institut du cœur ?
Le cahier des charges de l’Institut, c’est de permettre la meilleure « expérience patient » et d’offrir le meilleur plateau technique possible à nos praticiens. En regroupant sur un même site l’ensemble des activités de cardiologie dans un bâtiment ultra-moderne, on va pouvoir bien s’occuper de nos patients, avec un parcours de soin fluide et dans un environnement adapté. Que ce soit pour une consultation de suivi, pour un examen diagnostic (de l’imagerie par exemple) ou encore pour une prise en charge très lourde en urgence.

Quelles sont les principales innovations de ce bâtiment ?
Il y en a plusieurs. Il y a d’abord le « cardio-lounge », qui permettra un confort optimal aux patients hospitalisés sur une journée, même pour un examen invasif. Ensuite, notre plateau technique, qui couvrira l’ensemble du 1er étage, regroupera 9 salles dédiées à la chirurgie cardiaque et à la cardiologie interventionnelle. Ce sont trois salles supplémentaires par rapport à l’offre actuelle de l’Institut. Enfin, l’Institut du cœur sera accessible de plain-pied depuis le futur arrêt « Arnault Tzanck » de la ligne 4 du tramway avec une distribution par ascenseur pour accéder aux différents services de l’Institut du cœur.

Cette création devrait libérer de l’espace dans les 6 bâtiments actuels de l’Institut Arnault Tzanck...
En effet. Le futur Institut, dont les travaux de terrassement ont démarré et qui doit être livré pour 2025, sera au milieu des bâtiments existants. Ce projet nous offre l’opportunité de permettre à d’autres spécialités de l’Institut Arnault Tzanck de se développer. Toutes bénéficieront donc de cette création. Ainsi, nous allons pouvoir, progressivement opérer à une restructuration très importante de l’ensemble de nos activités.